L'est Algérien en 7 jours

Nous voici partis pour un périple de 7 jours (20 - 26 mai) dans l'est algérien.

Cette contrée faisait autrefois partie du territoire tunisien, avant que le colonisateur n’en décide autrement.
Cette fois, c’est une agence de voyage qui organise notre séjour.

 

Jour 1

 

Départ à l’aube : pas mal de kilomètres à parcourir.

Le trajet jusqu’à la frontière est bien connu ; nous la franchirons au-dessus de Tabarka.

Le poste est manifestement en rénovation : le bus a à peine la place pour passer.

Au poste tunisien, premier moment de stress : un souci avec un passeport... Heureusement, l’administration corrige son erreur et le document est accepté.

Une fois le poste algérien passé, le bus roule quelques kilomètres, puis s’arrête au milieu de nulle part.

Un homme monte, parle très fort ; je finis par comprendre qu’il s’agit d’un agent de change.

À ma grande surprise, nous allons convertir notre argent en dinars algériens "en toute sécurité", entre deux sièges.

 

 

Nous passons par la forêt et le lac de Tonga (zone humide classée Ramsar) dans le parc national El Kala
C'est l'heure du déjeuner.

 

 

 

 

Ce sera un pique-nique dans la forêt.

 

 

En vidéo, il n'y a pas que les enfants qui s'amusent. 

 

 

 

Sans tarder nous reprenons la route vers El Kala.

Un joli port, une ancienne église (1880) est en réfection (elle deviendra un musée) et un magasin de coraux où plus d'une d'entre nous ont trouvé leur bonheur.

 

 

 

Il faut repartir, direction Annaba.
En centre-ville, presque tout le groupe s’engouffre dans la boutique de fruits secs et autres gourmandises.

 

 

Un centre-ville comme tous les autres, nous sommes dans un quartier colonial j'imagine au vu des bâtiments.

 

 

 

C'est également un grand port commercial.

 

 

Le soleil se couche.

Notre hôtel est à la périphérie de la ville.

Nous y passerons deux nuits. Pas très agréable pour quelques membres.

  

Jour 2

 

Après le petit-déjeuner, retour en ville pour découvrir quelques-uns de ses joyaux.
Au loin, la basilique Saint-Augustin, que nous allons visiter.

 

 

Perchée sur une butte, la promenade est bienvenue après les longues heures de route de la veille.

 

 

 

Même si l'association est passée par une agence de voyage, notre guide reste toujours Si Ali.

Il faut l'écouter avec grande attention. Je pense qu'il explique la hiérarchie des bâtiments religieux et du clergé, comme son exposé est en arabe je suis incapable d'y ajouter mon grain de sel.

Saint-Augustin: (Ce n'est pas moi qui le dit c'est Wikipédia)

Théoricien de l'histoire du christianisme. Il est le père du latin ecclésiastique, outil unique de toute la culture philosophique du Moyen Âge et de la Renaissance. Il a posé les fondements de la culture chrétienne.
Dan sa main, un cœur enflammé amour du christ pour les hommes 

 

  

 

Au pied de la colline la cité romaine de Hippone (ancien nom de Annaba) et son musée.

 

 

 

 

 

L'avant-midi est bien chargée, il nous reste à visiter "le phare du cap de Garde " avant le déjeuner. Il faut traverser toute la ville, pour découvrir une mer bleue et ces jolis paysages.

 

 

 

 

 

Nous retraversons la ville en sens contraire, le déjeuner nous attend... à l’hôtel.
Il est vite expédié, pas le temps pour la sieste, déjà nous remontons dans des véhicules mais cette fois des minibus.
Ils doivent grimper à 850m d'altitude. Nous devrions visiter une petite ville et admirer Annaba depuis ce sommet.

La montée est pittoresque, il ne faut pas trop penser au danger.
Arrivés au sommet, nous sommes directement dirigés vers un hôtel où nous avons une belle vue certes, mais la ville est de l'autre côté. Comme par hasard, nous pourrons, si nous sommes patients, y déguster un dessert manquant au précédent repas.

Pas le temps pour une visite de la ville, les chauffeurs s'impatientent.Heureusement, un arrêt dans la descente nous permet enfin de profiter de la vue sur la ville.

 

Jour 3

 

Bagages dans le bus, nous changeons de ville.

Ce troisième jour, commence par la visite d'un théâtre romain dans la ville de Guelma

 

 

 

Puis direction Debagh.

 

 

 

Hamam Debagh est une station thermale, elle comporte plusieurs sources et fait partie des sources les plus chaudes au monde 97°.
On peut admirer une cascade riche en couleurs façonnée au cours des millénaires. 

 

 

 

 

 

 

 En vidéo

 

Nous reprenons la route en direction de la banlieue de Constantine. 

Tout au long du chemin, des cités dortoirs avec des constructions en hauteur sans aucune esthétique.

 

 

En passant un marché.

 

Nous nous installons dans les chambres.

Pour le repas c'est particulier... Ouverture des portes du restaurant à 20h, et nous devons être à l'heure un peu comme dans une cantine. Les assiettes nous arrivent sur un chariot pour la distribution générale.

Ce n'est pas un 3 étoiles assurément mais c'est mangeable. 

Jour 4

 

Une belle visite se prépare. Constantine et ses ponts, sans oublier la grande mosquée.

 La ville est bâtiee sur un terrain très accidenté, c'est le Rhumel qui coule au fond des canions.

 

 

Splendide ouvrage d'art moderne : le pont Salah Bey

 

Monument aux morts

 

Pont Sidi M'Cid, nous allons le traverser à pied et en bus.

 

 

 

 

 

 

La passerelle Mellah Slimane, on la sent vivre sous nos pas !!!!. De l'autre côté, un ascenseur ou des escaliers pour rejoindre le vieux quartier commerçant.

 

 

Pont El Kantara

 

 

Pont Sidi Rached

 

 

 

Nous retraversons un pont pour rejoindre la mosquée

 

 

 

Mosquée Amir Abdelkader

Construction grandiose... et je ne suis pas entrée. On aime ou on n'aime pas ce genre d'architecture mais on ne peut le nier, quel travail.

 

 

 

 

L'esplanade du marbre semble infinie.

 

 

 

 

 

Pour une fois le déjeuner est à mentionner ; un restaurant traditionnel avec un menu à l'avenant qui pour ma part a ravi mes papilles.

 

 

Dernière bouchée avalée, nous repartons.

Ce sera la visite du musée National de Cirta (ancien nom de Constantine)

Très agréable à visiter, malheureusement,  nous sommes arrivés un peu tard et tout le monde n'a pas eu la chance de visiter l'étage.

 

 

 

  

 

 

 

La visite terminée nous rentrons à l’hôtel.

Après un repas du même style que le jour précédant, réunion dans le bar pour fêter l'anniversaire de Si Ali 

 

 

 

 

 Et en vidéo

 

 

Jour 5

 

Nous voila partis pour un voyage de plus de 100 km. Nous allons visiter le site archéologique de Timgad

Le temps est plus que maussade. 

 

 

Lac d'eau salée

 

En chemin nous nous arrêtons pour admirer le tombeau de Medracen

Mausolée numide situé dans la wilaya de Batna en actuelle Algérie, et datant du IIIe siècle av. J.-C.. C'est un gigantesque dôme cerclé de colonnes surmontées de chapiteaux de style dorique. (Wikipédia)
 

 

 

 

 

Nous arrivons sur le site archéologique de Timgad.

Les touristes y sont attendus.
Tout au long du voyage j'ai noté que les différentes informations sont écrites en arabe, parfois en français et Anglais mais aussi en berbère.

Pourquoi la Pompéi nord-africaine ??? j'ai du chercher .... pas de volcan à l'horizon  !!!!

tout simplement la ville est restée oubliée dans les sables, les ruines émerge en 1881 remarquablement conservée.

 

 

Malheureusement la pluie écourtera le cours de Si Ali !

 

 

 

 

A l'avant du site il y a musée, nous pouvons admirer les pierres tombales qui se trouvent devant l'entrée.

Mais pour entrer dans le musée il faut payer.. et notre "organisatrice" n'est pas présente pour nous confirmer si oui ou non la visite est prévue.

 

Pourquoi perdre son temps à l'attendre.

Un groupe d'enfants accompagnés de leurs professeurs, est curieux de trouver des "étrangers". Ils sont tout fiers de montrer leur connaissance en français et anglais.
C'est un moment arrêté dans le temps pour moi et il restera gravé dans ma mémoire.

  

 

 Et en vidéo c'est encore mieux

 

Pourquoi une photo de l’hôtel ?

Les dames principalement doivent se souvenir, c'est accueillant, propre, je dirais reposant. 😄

 

 

Au retour le lac salé avec les espaces de décantation.

 

 

 

 Jour 6

 

Aujourd'hui, nous irons visiter la ville de Skikda 
Ville portuaire, et aussi dite "Ville du Roi de la Fraise" comme à Korba (Tunisie).
Le bus arrive péniblement au sommet d'une colline où se trouve le musée municipal.
Il est consacré à la guerre. La dame qui présente les différentes salles ne peut cacher son émotion en se remémorant les atrocités vécues par les habitants.

 

 

 

 

 

D'autres éléments la rattachent également à la Tunisie, dans l’hôtel de ville nous devrions trouver des faïences typiques de Nabeul. Malheureusement, pour y accéder, il faut des autorisations... et cela va de soi, nous n'en avons pas !!! Le président est déçu et un peu énervé.
Pas de panique, il y a d'autres choses à visiter.

Nous sommes devant l'hôtel de ville.

Des faïences de Nabeul...

 

Ici nous espérons pouvoir entrer par une autre porte. 

 

  

Juste le temps d'une photo et il faut vite sortir.

 

On ne se décourage pas si vite, il nous reste à visiter le palais "Meriam Azza", il est lui aussi au sommet d'une colline, le chauffeur ne veut pas se risquer sur la route. Ok, nous irons à pied.
Mais par où... Le GPS en main et avec l'aide d'autochtones, nous trouvons enfin notre chemin.
Jolie grimpette, et comme toujours jolie vue. 

 

 

Derrière les arbres le palais entouré d'échafaudages... j'ai comme un mauvais pressentiment.

 

Nous continuons à monter, enfin la grille principale... le site est fermé, pas question de visiter même les jardins.  

 

Si Ali a trouvé une grille ouverte, il s'y risque sans succès.

 

La question : pourquoi ne pas nous informer de la fermeture du palais, notre "organisatrice" aurait dû être au courant.

 

 

Il ne nous reste qu'à prendre le chemin du retour, je dirais beaucoup de km pour pas grand-chose.

 

La journée est sauvée. Pour rentrer à l'hôtel, notre chauffeur choisit de prendre le chemin des écoliers.
Les bords du Rhumel et la montée vers Constantine via le pont suspendu.
Paysages et émotions au programme.

 

 

 

Cette photo prise il y a deux jours. Nous allons passer sur la petite route à flanc de falaises.

 

 

 

 En vidéo

 

 

Ouf nous sommes au sommet.

 

 

 

Jour 7  (le dernier... ou pas)

 

Les bagages sont rangés dans la soute, direction Constantine pour vider nos poches des derniers DA.

 

La passerelle vue du dessus. Nous sommes montés via l'escalier ou l’ascenseur dans la vieille ville et son marché "de France"
Le souk, comme le reste de la ville, est fait de rues en pente plus ou moins importante.
Mon époux a voulu me faire un joli cadeau et pour ce faire, il fallait changer de l'argent. Ce qui nous a valu une descente et une remontée de tout le souk avec le stress de trouver ou non la boutique.. un beau cadeau un beau souvenir.

Pas de photo du souk (qui n'avait rien d'exceptionnel) mon téléphone était bien rangé par précaution.

 

 

 

 

Après avoir récupéré les retardataires et un déjeuner rapide, nous prenons la route du retour.
Le lac Tonga, nous sommes passés le premier jour.

 

 

C'est le petit matin, nous devrions être chez nous... mais
Il y avait des bus devant le nôtre.
Nous sommes arrivés trop tard à la frontière, à l'heure où les contrôles sont renforcés pour attraper les trafiquants.
Il n'y a pas eu de dîner hier soir, il n'y aura pas de petit déjeuner, excepté les dattes et les gâteaux que le président avait en réserve.

  

 

Enfin, c'est à notre tour. Pas de souci pour nous, en une demi-heure tout est en ordre, nous passons en Tunisie.

 

 

Béja le restoroute et des bovidés bien sympa qui ont fait le même voyage que nous... les pauvres sans rien sur leur tête.

 

 

Le Lac de Tunis, encore un peu de courage et nous serons à Nabeul. 

Je termine sur quelques impressions personnelles.
Je ne vais pas prétendre connaître le pays ni ses habitants, mais j'ai quand même une petite idée.
L'architecture contemporaine est lamentable, il y a ses grandes tours voulues par le gouvernement mais aussi des villages entiers de maisons en construction.

Une des nombreuses raisons : Dans certaines régions, terminer officiellement une maison peut déclencher des impôts supplémentaires ou des régularisations urbanistiques.

 

Les sites touristiques que nous avons visités sont surveillés et entretenus.

Pour ce qui est de la propreté générale des rues, des routes, Tunisie Algérie même combat, il y a du travail.

Dans les villes, je n'ai pas retrouvé le sentiment général d’accueil et de bienveillance ressenti en Tunisie.
Les paysages naturels sont grandioses, les sites visités à couper le souffle.
Cela a été une belle aventure à renouveler, sans doute en corrigeant quelques lacunes. 
Par exemple, respectons les horaires prévus....